Le spectacle continue

La CFDT-VNF a diffusé un flash-info auprès des personnels de la DTCB. En effet, depuis des mois :
« La CFDT-VNF dénonce successivement et régulièrement les décisions présentées dans les instances locales (CLHSCT, CTUP) comme :

le changement d’horaires sur le Canal de Nivernais-Yonne ;
le projet des UTI type ;
les modifications de chaque UTI.

La CFDT-VNF a voté contre le projet d’organisation de l’UTI Nivernais-Yonne lors d’un CTUP dénonçant le maquillage des centres de maintenance et s’est opposée au projet de fusion des UTI Val de Loire et Loire Seine.

De plus, la CFDT-VNF dénonce depuis plusieurs mois :

les situations que subissent les personnels sur certains CEMI ;
le déni de démocratie suite au questionnaire sur la pause méridienne diligenté par la direction et pour lequel elle n’a pas tenu compte de la majorité exprimée ;
la situation des passages de bateaux au quart d’heure ou à la minute ;
le résultat du travail sur l’astreinte présenté au dernier CTUP ;
Le fait que la direction crée des situations conflictuelles pour ensuite essayer d’éteindre les incendies. En mode pompier et dans un second temps, les services RH font de leur mieux pour essayer de répondre aux problèmes causés par la direction, mais le flux des dossiers est en forte augmentation.

La CFDT-VNF est également intervenue :

sur le problème de changement de planning des agents d’exploitation en entretien et des Indemnités de Sujétions Horaires (ISH) ;
pour réintégrer des locaux sur le secteur Nivernais-Yonne afin de rendre aux agents des conditions de travail décentes.

La saison estivale était encore riche en rebondissements.

La CFDT-VNF alerte régulièrement sur les situations fragiles notamment des restructurations, dont les organisations présentent des faiblesses notoires. Lors de sa dernière newsletter, la CFDT-VNF avait alerté sur le risque de déclassement des services de maintenance notamment sur une UTI. Force est de constater qu’elle avait vu juste.
Sur cette UTI, un service maintenance n’a pas été autorisé à répondre à une demande de l’exploitation suite à une avarie sur une écluse stratégique. Sur cette UTI, la communication entre l’exploitation et la maintenance s’effectue avec un nouveau réseau social « GMAO-TOCTOC », plus aucun contact, mais l’application est remplie…

Dans le cadre de ses missions, un représentant CFDT-VNF s’est rendu sur site cet été pour défendre et permettre la remise en fonctionnement partiel de l’exploitation de l’écluse. Sans cette intervention, cette écluse aurait été immobilisée une semaine en pleine saison. À l’aube d’un projet de modernisation, ce n’est pas très positif pour l’image de VNF.

Sur une autre UTI, à titre d’exemple, il est reproché au service maintenance de ne pas réparer une cuvette de WC desserrée, alors que dans le même temps les personnels de maintenance ne peuvent plus réaliser d’opérations sur les ouvrages. Certains systèmes d’entraînement sont bâchés pour pallier l’absence de réparation des maçonneries des piles de barrage et éviter les infiltrations, qu’en sera-t-il en cas de crue couplée avec des coupures d’énergie ou autres ?

Depuis des mois en instance et ailleurs, la CFDT-VNF alerte et dénonce des situations qui potentiellement seraient accélératrices de risques particulièrement sur l’UTI transférée en 2018. La direction se veut rassurante, prétextant que les représentants du personnel exagèrent, qu’elle a toute confiance en ses encadrants, que la technique n’est pas importante…

N’étant pas écoutés au niveau local, nous avons relayé ces dysfonctionnements au niveau national. Une alerte a ainsi été déposée par les représentants du CHSCT Central auprès de la direction sur la dangerosité et l’état critique de nombreux ouvrages, notamment sur le périmètre de la DTCB où le dialogue social est rompu. Un CHSCT central extraordinaire a été organisé le 14 octobre dernier. A cette occasion, le rapport de l’ISST a été transmis. Celui-ci soulève des incohérences et notamment des problèmes liés au fonctionnement des chaînes hiérarchiques, qui engendrent une augmentation des situations à risque.

Par ailleurs, la DTCB souffre de vacances de poste. La direction a recours à des personnels sous contrat précaire (saisonniers, CDD, intérim), qui ne sont pas remboursés de leurs frais de déplacement pendant des mois. Certains ont d’ailleurs terminé leur mission avant que cette situation ne soit régularisée. La règle est parfois changée en cours de contrat. Il ne suffit pas à la Direction Générale de promettre des ETP à la DTCB sans donner les moyens humains et financiers pour gérer ces contrats. La surcharge de travail générée (environ 400 contrats pour la saison) oblige à recruter d’autres CDD pour assurer cette gestion… et au final on embauche des intérimaires pour combler les recrutements prévus sur le terrain, cherchez l’erreur… ou comment faire du précaire sur du précaire….

Dialogue social

La CFDT-VNF alerte très régulièrement la direction sur de nombreux sujets au sein de la DTCB. Faute d’être entendues depuis 2 ans, les organisations syndicales se sont regroupées et ne participent plus aux instances locales depuis le mois de septembre.

Les représentants des organisations syndicales ont été reçus par le Directeur territorial le 28 septembre dernier. A cette occasion, elles lui ont présenté un cahier revendicatif commun, qui a fait l’objet d’une réponse présentée par la direction le 12 octobre. Celle-ci ne convenant pas à l’intersyndicale, une clause de revoyure a été fixée au 15 novembre. Dans l’attente d’une méthodologie pratique, l’intersyndicale est restée sur ses positions. Deux autres réunions ont eu lieu avec l’intersyndicale les 23 novembre et 7 décembre afin d’essayer de trouver des solutions mais les avancées sont très réduites.

La CFDT-VNF est pleinement impliquée dans ses actions et interpelle le directeur, notamment lors de sa tournée du « COP » lancée au sein des UTI depuis le 23 septembre, pour dénoncer les incohérences des sujets.
Dans de nombreux endroits, le climat s’est encore dégradé depuis le RETEX et la création des UTI. La DT soutient mordicus ses managers impliqués. Le fossé s’est encore creusé entre les services de l’exploitation et de la maintenance spécialisée et parfois au sein même des équipes, sans oublier les services administratifs qui saturent. Faire et défaire c’est travailler, mais l’absurde ne dérange pas certains managers.

Même si les congés de fin d’année ne sont pas les plus reposants, ils feront du bien. La section CFDT-VNF de la DT CB vous souhaite de bons moments avec vos proches et votre famille ainsi que de joyeuses fêtes de fin d’année.

Point covid

Depuis, sur de nombreux sites, ces travaux ont repris en mode dégradé ou n’ont pas redémarré dans les temps. Ce sujet a été remarqué au niveau national. Les baisses d’effectifs « voulues » obèrent une fois encore la bonne marche de ses projets. Les différents acteurs ne sont pas bien définis chacun dans leurs fonctions et à l’inverse, les fonctions ne sont pas bien définies pour chacun des acteurs.

La maintenance

Les personnels sont inquiets sur le devenir de leurs missions et leur avenir professionnel. C’est encore plus prégnant pour les personnels affectés à la maintenance, quel que soit le niveau, notamment compte tenu du devenir du statut OPA, des départs et des mutations annoncés ou déjà effectifs et les difficultés à recruter les bonnes compétences sur des contrats précaires. Malgré les palabres du siège sur l’enjeu stratégique de la maintenance dans le projet de transformation de VNF, cette difficulté à recruter démontre une nouvelle fois le manque d’attractivité et de considération pour ce métier. Au final, s’il est un sujet sur lequel le nombre d’affirmations péremptoires est inversement proportionnel à la connaissance réelle que l’on a du phénomène, c’est bien le domaine de la maintenance. « Ni rire, ni pleurer, mais comprendre » (Spinoza)

Le dialogue social local

Une délégation de représentants de la maintenance avait pourtant échangé avec la Direction sur ce sujet. Pour toute réponse, un projet de modification des UTI a balayé d’un revers de main les demandes de clarification de ces personnels et a été présenté en CTUP. La CFDTVNF s’y est d’ailleurs une nouvelle fois opposée. Le directeur a affirmé que cette organisation était provisoire, mais le provisoire qui dure on connait bien à VNF et, malheureusement, les promesses n’engagent que ceux qui les croient. À l’aube d’un grand projet de modernisation de l’établissement notamment à la DTCB, les paradigmes ont la vie dure. Lors d’un CTUP, la CFDT-VNF a interpellé la Direction sur les inquiétudes des personnels liées au projet de transfert de la maintenance sur les sites de la rivière Seille à la DT Rhône-Saône. Par une réponse proche d’une fin de non-recevoir, la Direction nous a fait croire que ce sujet n’était pas d’actualité et elle a cherché à minimiser encore une fois les craintes des personnels. Nous demandons une confirmation officielle de l’abandon de ce projet et s’il s’avère que ce n’est pas le cas, nous demandons une réunion d’information réunissant les CTU de proximité des deux DT impactées.

Et le transfert de la DT BS vers la DT CB ça donne quoi ?

S’agissant du secteur rivière Yonne, la DT CB n’a pas encore digéré cette fusion qui présente encore aujourd’hui de nombreuses incertitudes et dysfonctionnements. Rappelons que, sur ce sujet, le DG n’a pas souhaité consulter les instances nationales. Aussi, les personnels ne croient plus les paroles et promesses faites lors du transfert. Ils veulent désormais des actes sans que ceuxci pénalisent les autres secteurs de la Direction. Les représentants CFDT-VNF ont à plusieurs reprises dénoncé cet état de fait en CTUP. Lors d’une consultation en instance, ils se sont d’ailleurs opposés vivement aux modifications d’horaire proposées sur le secteur, regrettant que ce dossier n’ait pas été présenté initialement pour information, ce qui leur aurait permis de consulter les personnels concernés et de mesurer l’impact de cette décision. Faute d’un dialogue social serein et constructif, les représentants CFDT-VNF ont parfois même été contraints de quitter les instances (CLHSCT de décembre et de refuser de siéger au CTUP de février 2020) pour exprimer leurs désaccords sur les méthodes de l’administration.

À votre rencontre…

Avant ce nouveau confinement, les représentants de la section CFDT-VNF à la DT CB avaient pu reprendre les rencontres avec le personnel au mois d’août et ont constaté des tensions palpables dans les équipes notamment entre une partie des managers de proximité et une partie des agents. Devant le mal-être exprimé par certains agents et leur description de comportements hiérarchiques pour le moins inappropriés, la CFDT-VNF a alerté la Direction et a sollicité la mise en place d’un CLHSCT pour échanger sur ces difficultés. Pour autant, à ce jour, la Direction ne semble pas vouloir y donner suite ni réagir. Si les choses devaient s’aggraver, la Direction devra assumer ses responsabilités et ne pourra pas se contenter de renvoyer la faute sur les agents.

Le règlement intérieur de la DT CB

Le groupe de travail sur le Règlement Intérieur (RI) est relancé et une délégation de la « DT CB band » part en tournée dans les UTI pour son « RI Tour 2020 ». Alors que les préceptes du RI actuel ne sont pas ou peu respectés en de nombreux endroits, la Direction explique que ces différences entre UTI sont liées à l’incompréhension « des petits encadrants »… La CFDT-VNF demandera des clarifications sur ces propos lors d’une bilatérale.