Le projet de réforme de l’exploitation mis en œuvre à marche forcée par la nouvelle directrice

Nos représentants de section de la CFDT-VNF ont bien été reçus en bilatérale le 28 septembre. Nous pouvons affirmer que notre directrice territoriale prendra bien la suite de Pascal Gautier en cherchant déjà des appuis auprès des collectivités territoriales, mais aussi hélas en proposant l’application du projet de réforme de l’exploitation qu’elle souhaite mettre en place dès avril 2022. Les 3 OS et les personnels d’exploitation se retrouvent tous « vent debout » contre ce projet.

Lors du Comité Technique Unique de Proximité (CTUP) d’octobre, la DTNE nous a présenté pour la première fois ses propositions sur les futures réorganisations de service concernant les modes de travail, dont les différents cycles proposés à l’exploitation. La DT est bien décidée à continuer de proposer les réformes pour tenir les orientations du COP, sans connaitre toutefois les nouvelles offres de service à venir et toujours dans l’expectative du soutien (ou pas) des élus territoriaux. Le rouleau compresseur imposé par le COP et la DIEE de VNF continue d’avancer.

Si des groupes de réflexions sur les orientations futures de travail se sont tenus depuis 2 ans ainsi que des réunions d’information auprès des agents, de nombreuses questions restent en suspens. Aussi, la CFDT-VNF incapable d’émettre un avis éclairé lors de la consultation du CTUP d’octobre, avait contacté les autres organisations syndicales et proposé que ce point soit requalifié en point d’information plutôt qu’en consultation.

Une exploitation 365 jours sur 365 financièrement supportée par les agents

Nous devons bien nous rappeler qu’en 2012, la DT Nord-Est avait insisté pour mettre en place une organisation de l’exploitation 365 jours/an afin d’assurer la gestion hydraulique, que désormais, elle dénonce pour 2022. Sous prétexte d’uniformité des cycles de travail, les agents courent le risque d’enregistrer davantage de jours de travail par an tout en supportant des frais annexes et de trajet plus élevés. Même s’ils peuvent bénéficier de primes de mobilité, au-delà de quelques mois c’est pure perte pour les agents. De plus nous ne ferons pas de commentaires sur les prix croissants des carburants…

En convoquant à nouveau le CTUP le 8 novembre, notre direction souhaitait recueillir un avis de pure forme et nous laisser la possibilité d’exprimer nos doléances sans en tenir compte, pour enfin appliquer la réorganisation selon un projet quasi identique à la première mouture.

Unis en intersyndicale, nous n’avons pas siégé à ce CTUP, considérant que les mesures de sécurité ne pouvaient pas être respectées dans la salle de réunion de l’abbaye des prémontrés (installés au coude à coude sans pouvoir même ouvrir une fenêtre…). Nous avons décidé de rédiger un tract commun et de déposer un préavis de grève illimité à partir du 15 novembre afin de négocier les points bloquants de ce projet.

Sous l’impulsion de la CFDT-VNF, les 3 DT où le dialogue social était bloqué ont été invitées à participer au CTU Plénier extraordinaire du 2 décembre. Lors de ce CTU plénier, la CFDT-VNF à marteler ses revendications et ses doléances et suite à celui-ci, les représentants locaux ont été reçus par la DT. Lors de cet échange, il a été acté la mise en place de groupes de travail pour remettre à plat les cycles de travail. Une seconde réunion permettra d’échanger sur le retour des premiers entretiens individuels des personnels. De fait, la date butoir initialement fixée au mois d’avril 2022 pour la mise en place du projet de réorganisation a été reportée après l’été.

La CFDT-VNF sera attentive pour s’assurer que toutes les conditions préalables soient requises pour permettre une consultation éclairée sur ce point impactant pour les personnels.

Le paiement des remboursements des frais de trajet toujours en attente

S’agissant de nos collègues postés sur le grand gabarit, ils sont aussi touchés par plusieurs remises en cause de VNF concernant les principes de fonctionnement et rémunérations. À titre d’exemple, certains sont toujours dans l’attente du paiement des frais de trajets réalisés lors d’interventions pour les régulations de nuit.

Quant aux personnels administratifs et techniques, le COP viendra encore accentuer la baisse des effectifs, qu’ils connaissent maintenant depuis plusieurs années.

La CFDT-VNF reste vigilante et solidaire avec les personnels et les invite à rester unis pour défendre leurs conditions de travail et leurs rémunérations à venir ! Si la direction mise aujourd’hui sur le Complément Indemnitaire Temporaire (ICT), celui-ci s’arrête au 31/12/2022 et à ce jour, nous ne connaissons toujours pas les conditions d’un éventuel autre dispositif.

Dans l’attente d’y voir plus clair, toute la section CFDT-VNF de la DT NE vous souhaite pour vous et vos proches d’excellentes fêtes de fin d’année.

Départ à la retraite de Gabriel Hess. Pascal Debrière reprend le flambeau

La section CFDT-VNF continuera de porter les revendications locales et nationales pour le progrès de tous les agents et salariés du Nord-Est dans un contexte qui est, il faut l’admettre, déjà bien difficile pour tous d’où de grands besoins de solidarité et de soutien de tous les personnels de notre direction.
Même si notre direction cherche à nous apporter quelques éclaircies auprès des collectivités pour avoir leur soutien en investissement, nous avons beaucoup d’incertitudes pour l’avenir sur le contenu de ce COP qui ne propose rien sur la maintenance et la réfection du réseau actuel.

La voie d’eau s’enlise et n’assure plus ses missions faute de moyens et d’effectifs suffisants

Et que dire de l’offre de service qui est déjà bien dégradée à la DT Nord-Est, pour rappel l’épisode de cet hiver sur le CCB :
« Le bateau hollandais LIANE, chargé de 247 tonnes d’engrais en provenance de Hollande et pour destination Sète, est arrivé le 10 février à l’écluse 71 de Vitry le François. Le bateau français RELICAT, chargé de 235 tonnes de sulfates en provenance de Hollande et pour destination Arles, était prévu pour le 11 février à l’écluse 71 Vitry le François.
Le chômage sur la petite Saône était programmé du 22 février au 19 mars alors les deux bateaux devaient quitter ce secteur le 21 février au plus tard. Il faut 7 jours de navigation à un commerce pour traverser le CCB. Jusque-là tout allait bien.
À partir du 10 février, la météo prévoyait une période de gel si bien que les bateliers ont demandé d’être accompagnés par un brise-glace sur les deux de l’UTI avant de s’engager sur le CCB. Le service ne s’est pas engagé à mettre disposition un brise-glace pour leur facilité le passage en cas de nécessité.
Le 12 février les deux bateaux ont fait demi-tour pour décharger à Soissons et la marchandise a été livrée par camion. »

Quand la période estivale arrive sans le nombre escompté de saisonniers et CDD, ce sont tous les secteurs du petit gabarit qui proposeront un service dégradé. Rien de valorisant pour les personnels de notre direction. Si notre ex-directeur, VIP de VNF auprès des collectivités territoriales, a cherché d’obtenir du soutien pour développer et relancer la voie d’eau au Nord-Est, où est-il aujourd’hui ? Parti pour les collectivités ! N’est-ce pas un signal pour les personnels et le devenir de notre DT ! N’allons-nous pas droit vers une décentralisation des canaux à petit gabarit ?

De son côté la CFDT-VNF a aussi contacté les élus locaux porteurs d’un mandat national, députés et sénateurs sur les effets de bord du COP de VNF notamment sur les effectifs. Nous avons repris localement les arguments de la lettre de notre SG de la CFDT-VNF adressée à tous les membres des deux assemblées, en les précisant sur la Meuse et les Ardennes, secteurs touchés par une « dénavigation » programmée. Nous avons été écoutés et entendus par ces élus dont, rappelons-le, le vote du budget à l’assemblée pour les services de l’État a une forte incidence sur la réduction des personnels de notre établissement.

Nous avons hâte de vous retrouver en présentiel dès septembre à la levée des contraintes. Quant à notre direction, elle n’a pas cessé de dérouler ses actions de communication en petit comité sur les projets de réorganisation auprès des personnels. Ce qui n’est pas encore possible aujourd’hui pour notre organisation syndicale, mais le sera très prochainement avec la reprise des HMI et AG.

Nous vous souhaitons à toutes et tous d’excellentes vacances bien méritées !

À la DTNE…

Un plan d’investissement sur 10 ans a été présenté pour moderniser nos réseaux avec l’appui de la région et des locaux. Si le thème principal reposait sur l’avenir du tourisme fluvial au Nord-Est, le projet d’abandon de l’exploitation par VNF de 3 secteurs pour fin 2022 n’a pas été exposé (Canal des Ardennes, Meuse amont à partir de Dom-Le-Ménil et Canal des Vosges de Fontenoy le château à Messein). Parallèlement au mois de décembre, la direction a invité les personnels à se réunir en présentiel dans le respect des mesures de prévention Covid. Le message portait sur une réorganisation rapide, nécessaire et transitoire pour faire face aux réductions d’effectifs imposées par VNF : moins 26 ETP à la DT Nord-Est dont 18 à l’exploitation afin d’assurer la future offre de navigation en 2023 (comprenons par-là, la fin sous-jacente de l’exploitation sur les 3 secteurs cités plus haut…).

Du côté de la mobilité, 6 agents d’exploitation ont été recrutés afin d’assurer le remplacement de nombreux départs en retraite. 
Le Papy-Boom est pour bientôt : déjà activé à l’exploitation, cela va s’étendre à la maintenance et dans les activités support avec de nombreux départs qui feront les choux gras de Bercy « on va rendre des effectifs ! » et perdre des missions. Quelques arrivées par mutation sont également à saluer. Pour pallier à la fin des recrutements des OPA, abandonnés par le ministère, les CDD employés en renfort pour assurer la maintenance, sont en bonne voie de voir leur contrat se transformer en CDI public à VNF.

Enfin, après avoir reçu une fin de non-recevoir par notre DT suite à nos alertes portant sur la gestion indemnitaire dans le logiciel Octave (dont certaines données CHRONOS transférées sont vues à la baisse), nous avons commencé à échanger avec le DRH avec l’appui de notre secrétaire général CFDT-VNF. L’objectif était dans un premier temps d’obtenir le maintien de la majoration des dimanches de Pâques et Pentecôte en jours fériés, comme le prévoit les accords RTT de 2001 et tel qu’appliqué dans les DT. Si nous avons obtenu cette avancée, il nous reste encore un point d’achoppement sur les astreintes qui sera discuté très prochainement.
Nos équipes restent mobilisées à vos côtés. N’hésitez pas à nous contacter (Gabriel HESS : gabriel.hess@vnf.fr) lorsque vous avez des questions, notamment sur votre carrière compte tenu de la fin des CAP en matière de mobilités et d’avancements de grade.

DT Nord-Est

Les réorganisations des petits gabarits battent leur plein

Lors de notre dernier échange avec la DT autour des points d’actualité, nous avons été informés des secteurs où les réorganisations futures sur le petit gabarit allaient battre leur plein. Seule l’UTI du Canal des Vosges n’est pas concernée, l’exercice a été fait précédemment. Les groupes de travail ont continué à se réunir cet été, dont les résultats serviront de base pour réformer le service. Les objectifs sont connus : bien que les offres de service ne soient pas entièrement arrêtées, la Direction devrait suivre les recommandations de la Direction de l’Infrastructure, de l’Eau et de l’Environnement et cesser l’exploitation aux écluses dès le 1er janvier 2023 sur le Canal des Ardennes, la Meuse amont de Dom-le-Mesnil et le Canal des Vosges de Neuves-Maisons à Fontenoyle Château…

La voie d’eau en attente des investissements des collectivités locales

Entre temps, le Président et le Directeur Général de VNF ont reçu les élus de la région Grand-Est à l’antenne parisienne de l’EPA afin de leur présenter le plan de relance et les investissements futurs de l’Etat, fortement appuyés par les collectivités locales, que pourrait réaliser VNF sur le réseau à petit gabarit de la région. Au vu de cette année très sèche, où le manque d’eau dans les biefs envahis par les herbes a restreint fortement la navigation, les collectivités investiront-elles pour le passage de quelques bateaux ou développeront-elles les voies vertes sans navigation sur le canal ? C’est clair : il y aura des fonds de l’État appuyés par la région, à condition que les petites collectivités proposent des projets sur le canal. En parallèle, malheureusement, notre DT est bien contrainte à suivre la baisse des effectifs tout en proposant de suspendre et aménager des offres de service aux usagers afin de tenir les orientations de Bercy.